Chroniques La Halha

 LA HALHA

 

25/07/2020: Nous voici dans la section « coup de coeur » du webzine Spirit Of Metal, avec une excellente chronique ! ! !

https://www.spirit-of-metal.com/fr/album/La_Halha/386053

 

« you qu’eymi Boisson Divine

Dans ma famille gasconne, il y avait des controverses récurrentes entre mon père et ma grand-mère maternelle. Genre : « frésas » ! » ; « mais non, araghas, diou biban ! » (ça c’est la partition de mon père, jamais, fût-ce en « patois », ma digne grand-mère n’aurait ainsi invoqué le nom du Seigneur). Quant à moi, hormis disserter brièvement sur le nom des fraises, dire « adishatz » et une poignée de grossièretés, mon acculturation ferait rougir tous mes ancêtres (dont un producteur de fameuse boisson divine, entendez l’armagnac). C’est dire si la découverte de Boisson Divine a été comme une sacrée raclée, source d’une certaine gêne : non contents de développer un Heavy/Power Metal de haute volée, ils le déclinent en symbiose avec des instruments traditionnels du cru et en langue gasconne, s’il vous plaît.Puisqu’on parle du chant : la voix de Labenne, ardente et chaleureuse, est celle d’un vrai frontman, à même de pousser dans les aiguës tout en portant dignement la richesse mélodique des chansons de Boisson Divine. Mais il est toujours appuyé par le reste du groupe : les parties vocales sont volontiers collectives, inspirées du chant de berger pyrénéen. Toujours peu ou prou présente, cette polyphonie magnifie tout particulièrement des titres comme La Sicolana ou Un Darrèr Còp.

L’avantage d’arriver en retard et avaler en même temps les trois albums d’un groupe, c’est qu’on ne souffre pas du syndrome de la première écoute, celui qui vous fait préférer, parfois contre toute évidence, le premier qu’on a découvert (habile manière de tourner à son avantage une inattention pathologique à l’actualité du Metal, non ? Mais… Qui a dit « pôv tocard »?). Je peux donc l’affirmer haut et fort : « La Halha », 3e opus de Boisson Divine sorti fin mai 2020, est pour l’heure le sommet de leur discographie.

Non qu’il soit facile de discerner une quelconque révolution stylistique ou technique, en dehors d’une production plus claire et puissante. Boisson Divine chante en gascon la gloire de la Gascogne, de sa culture et ses coutumes, ses légendes et ses grands noms ; tout ceci est décliné sur des mélodies attachantes emportées par un parfait cocktail où l’arôme des instruments traditionnels s’harmonise avec la force du riff et de la batterie. Boisson Divine a du reste un stock de morceaux des plus conséquents à mettre en boite et la composition des titres de « la Halha » s’échelonne sur près de 10 ans.

Cela ne veut pas dire qu’ils les ressortent tels quels. Rei de Suèda (Sveriges Kung) date de 2011, mais a été sérieusement retoiletté, avec l’adjonction de plages de nickelharpa suédoise et la traduction de certains couplets en suédois, ici interprétés par Samuel Byström, de Mindviterblot. Ce titre, qui nous amène bien loin des douces collines armagnacaises, est emblématique de l’album. Dédié au Palois Bernadotte, maréchal d’Empire qui assit sa dynastie sur le trône de Suède, ce titre de 9 minutes illustre une désormais parfaite maîtrise des longs morceaux (déjà plus qu’esquissée avec le Caussada deus Martirs de « Volentat »). Assise sur une mélodie prenante et un imparable refrain, l’alternance des deux langues est parfaitement naturelle et les changements de rythme toujours pertinents entretiennent l’attention sur la durée. Le dernier couplet, voix sur acoustique, où Bernadotte fait son bilan au soir de sa vie, déborde d’émotion, et le final ébouriffant montre bien que les fondateurs de Boisson Divine, Baptiste Labenne et Adrian Gilles, sont les dignes émules de Helloween et d’Iron Maiden.

Autant dire que le groupe n’officie pas dans un Folk Metal un peu caricatural, enfilant des chansons à boire à la Korpiklani ou Alestorm. Certes, Boisson Divine est festif, sociabilité gasconne oblige. La tonalité est volontiers optimiste et joyeuse, comme sur Lo Pèla Pòrc (ami vegan, passe ton chemin : thème et paroles te seront hautement choquants) : ici, le village est en fête et célèbre la mise à mort du cochon. Tambourin à cordes et boha (cornemuse landaise) accompagnent une entraînante ligne vocale sous tendue par de la guitare très saturée et agrémentée de jolis tricotages de basse. Aussi hargneux qu’extatique, le final évoque les délices gustatifs attendus. Miam, à tous niveaux.

Libertat, où le tambourin à cordes retrouve sa copine traditionnelle, la flabuta (flûte à 3 trous jouée d’une main), est un court titre plein d’entrain, hymne à l’accomplissement personnel à travers l’acceptation de ses racines. L’allégresse est plus mitigée sur Suu Camin Estelat, avec sa douce intro acoustique ; le hurlement jubilatoire de Baptiste Labenne ouvre une chanson presque bipolaire, où passages furieusement Power alternent avec des ralentissements plus indécis, illustrant l’espoir teinté d’angoisse de cet émigrant anonyme parti chercher fortune par delà l’océan.

La joie se fissure encore plus avec Abelion, dont une écoute superficielle pourrait ne retenir que l’aspect exultant : pourtant, l’accordéon mélancolique et le rythme tendu viennent tempérer cette impression. La lecture des paroles (traduites en français et anglais sur leur Bandcamp) confirment cette gravité : c’est d’une culture qui se meurt dont il s’agit. La même thématique sous-tend les 10 minutes du somptueux Milharis, évoquant la légende bigourdane d’un âge d’or révolu. J’incline à interpréter dans la même veine le texte de Un Darrèr Còp, une power ballad à l’exquise intensité.

On l’aura compris, « La Halha » n’est pas un disque à simplement danser la gigue en buvant des canons. Imprégné de gasconitude et de tradition, c’est aussi un foutu disque de Heavy Metal bien couillu : en cela, il incorpore la dimension épique et emphatique de cette musique. Cet aspect imprègne tous les titres précédemment cités. Oui, même Lo Pèla Pòrc, et même La Sicolana, évocation moqueuse d’un gringalet comparé à un lézard gris.

C’est évident sur Novempopulania, beaucoup plus Metal que Folk et qui exalte l’indéfectible fidélité à l’ancienne province romaine du même nom, recouvrant l’actuel Sud-Ouest. C’est flagrant sur l’ardent Xivalièr de Sentralha, farouche et vindicatif ; une batterie martiale et une boha aussi guerrière que la cornemuse de Grave Digger époque « Tunes of War » exaltent la mémoire de Xaintrailles, un gentilhomme gascon du XVe siècle, compagnon de notre Jehanne nationale et maréchal de France.

On se prend à regretter de n’être plus dans les années 70, âge d’or du régionalisme : Boisson Divine aurait tout pour devenir un Stivell gascon. À notre époque de fausse culture mondialisée et de diversité de pacotille, l’objectif est plus difficile à atteindre. D’autant que nos Gascons ont choisi la voie étroite du Metal, médiatiquement rédhibitoire. Enfin, peut-être pourront-il convertir au gros riff les milieux occitanistes, ce sera toujours ça de gagné…

Mon grand-père paternel, que j’ai fort peu connu, répétait à l’envi : « you qu’eymi lou bin » (moi, j’aime le vin). Prolongeant ses sages paroles, je l’affirme haut et fort, you qu’eymi Boisson Divine. Pour fêter la fin de ce trop long topo, je m’en vais me verser un petit verre de gnac du tonton et le savourer à la santé de mes Gersois préférés.

Adishatz e portatz-vos plan ! »

 

 

 

♦ Présent dans le webzine metal Ultra Rock !

http://ultrarock.free.fr/chroniques2020/boisson_divine_20.htm

 

« Tandis que les beaux jours se profilent, que le déconfinement se dessine (mais pas pour les festivals, trop tôt) et que les envies de vacances loin de chez soi se font plus pressantes, on n’a pas forcément tous la possibilité de partir, alors voici une petite invitation pour un ailleurs musical : ça ne chante ni en français, ni en espagnol mais en gascon, ça sonne épique et heavy mais avec une bonne couche de folk et de pagan dessus, c’est BOISSON DIVINE et leur troisième album : La Halha. On peut déjà saluer l’ascension plutôt fulgurante, tant par la rapidité que la qualité du son, pour un groupe seulement formé en 2013.

Il y aurait eu des milliards de jeux de mots potentiels à faire avec le nom du groupe, mais ç’aurait été ternir l’éclat du trésor qu’ils nous offrent : un album dense de mélodies entraînantes et exigeantes (cinquante-huit minutes, dix titres, dont un de huit et un autre de dix minutes, pour du heavy folk, c’est plutôt exigeant), mixant parfaitement guitares saturées, banjos, chœurs et instruments traditionnels (notamment la cornemuse ou biniou ou veuse, enfin bref le truc avec des tuyaux qui change de nom dès qu’on fait cent bornes). Tout est proprement et distinctement audible, c’est plutôt cool. Précisons que c’est bien le folk qui est mis en avant, on n’est pas dans du métal pipeau parodique ou humoristique, ici, on a affaire à une vraie démarche musicale qui met en avant la culture de sa région.

Je passe rapidement sur l’instrumentation (qui est très bonne, rien à dire) pour insister un peu plus que d’habitude sur le chant : déjà, c’est du chant clair en permanence, une tessiture plutôt aigüe pour les voix d’hommes (alto/ténor pour le chant principal, et une voix de femme), voix qui sont toujours justes, soutenues, claires, formant des chœurs superbes avec des soutiens solides à la tierce. Ça donne des merveilles dont les mecs doivent être conscients, ne serait-ce par exemple que sur le titre « La Sicolana » dont l’intro est uniquement chantée, ce qui donne un son au rendu très médiéval, à la quinte juste, à (au moins) quatre voix. Et, juste après, les grosse grattes qui défoncent, parce que bon, c’est du métal aussi ! Evidemment, l’autre donnée intéressante, c’est le chant en gascon, qui offre une couleur qu’on n’a pas forcément l’habitude d’entendre. Je l’associais généralement au breton, au norrois, ou à d’autres langues à racine slaves, et je suis ravi d’ajouter une couleur linguistique supplémentaire à ce répertoire. Petite mention à deux autres titres : « Libertat », mot transparent je pense, dont le clip devrait passer dans tous les appartements qui ont manqué de courants d’air ces derniers temps, et le titre clôture « Milharis », pièce de dix minutes, avec les six premières minutes en heavy et les trois dernières en ballade mélodique pour relaxer le tout et faire une belle fin apaisée.

Que dire de plus pour vous convaincre que c’est bien ? Seulement que ce n’est pas un hasard si les textes de BOISSON DIVINE sont étudiés dans les classes bilingues français/gascon et que le groupe a d’ailleurs fait un projet acoustique en 2019 avec quatre-vingt élèves sur scène.

Bref, BOISSON DIVINE, c’est un grand cru, servez-vous sans modération (j’ai pas pu m’en empêcher, je ne suis qu’un pauvre chroniqueur). »

 

 

 

21/06/2020: chronique du nouvel album sur le site Rock n Reviews

http://www.rocknreviews.fr/Album/Boisson-Divine/La-Halha.html

 

« Boisson Divine est le projet musical de Baptiste Labenne (guitare, chant, basse, mandoline, banjo, accordéon, claviers) et Adrian Gilles (batterie, chant), qui se sont rencontré au collège, dans le petit village de la Gascogne armagnacaise nommé Riscle. Leur style est un mélange de tout ce que les musiciens aiment : une base Heavy/Power Metal, l’énergie du Punk-Rock, les instruments traditionnels de leur région, la polyphonie pyrénéenne et tout cela, chanté majoritairement en langue Gasconne.

Au fil des années, ils accumulent assez de compositions pour pouvoir sortir un album. Ils s’attèlent à la tâche et en 2013, sort leur premier album, Enradigats. Et surprise pour eux, le succès critique est au rendez-vous. Le groupe est aussi composé de Ayla Bona (flabuta, vièle à roue, tambourin à cordes et chant) et de Pierre Delaporte (boha, clari et chant). Le quatuor, afin de pouvoir jouer en live, s’adjoint les services de Luca Quitadamo (guitare) et de Florent Gilles-Waters (basse).

En 2016, Boisson Divine, qui est maintenant un sextet, sort son deuxième album : Volentat. Leur nouvelle reconnaissance leur permet de beaucoup tourner et de faire quelques festivals. Ce groupe de folk chante en gascon, et c’est plutôt une bonne chose pour les habitants, qui pour beaucoup, pensaient que la langue gascogne était morte avec leurs grands-parents. En mai 2020, Boisson Divine sort son troisième album, La Halha (se prononce haille). « La Halha désigne un grand brasier. Il s’agit à la fois d’une référence aux feux des solstices d’hiver et d’été, et à l’écobuage, pratique traditionnelle des éleveurs et bergers pyrénéens qui crament les montagnes pour se débarrasser des mauvaises herbes et broussailles qui envahissent les pâturages. » (Baptiste Labenne)

Dix compositions rythment La Halha et Lo Pèla Pòrc est la première d’entre elles. Cornemuse et instruments traditionnels n’ont pas à rougir devant d’agressives guitares et une rythmique de plomb. Le tout sur des paroles construites autour de légendes locales. Amoureux de folk traditionnel et de métal puissant et bien interprété, ceci est pour vous. En plus de la musique, la production de Patrick Guiraud est à la hauteur de l’évènement. Novempopulania est un titre magnifique, à la fois dévastateur et mélodique. Un morceau très influencé par le rock des années 80 (la NWOBHM), grâce à des guitares qui ne demandent qu’à vivre et un très beau solo de Luca Quitadamo.

L’intro au banjo de Suu Camin Estelat est éclatante. S’ensuivent d’autres instruments traditionnels puis une rythmique de furie. Entrecoupée de piano et de sons plus mélodiques. Mais l’ambiance du morceau reste métal. Un morceau typique du folk métal proposé par Boisson Divine. Xivalièr de Sentralha peut être influencé dans son intro par Iron Maiden puis le traditionnel revient prendre sa place. La fierté de l’histoire gasconne se devine dans la musique et les paroles (même si je ne maitrise pas vraiment cette langue régionale, il est vrai ;-) ). Et tous ces instruments totalement inconnus pour moi, se marient bien aux guitares très électriques et à la rythmique ultra-performante du groupe.

Rei de Sueda est un long morceau qui fait la part belle à tous ces instruments dont je parlai auparavant. Folk traditionnel oui, mais les parties de guitare sont dynamiques et dansantes. L’alternance de soli de cornemuses et de guitares est le point d’orgue de ce morceau épique à souhait. Seigneurial. L’intro de La Sicolana est une polyphonie occitane qui vous file des frissons, par tant de beauté. Puis les guitares métal, la rythmique de plomb prennent le pas. Et toujours un solo très inspiré de Luca qui se révèle un excellent soliste.

Abelion est de composition plus traditionnelle, en complet accord avec l’identité du groupe. Toujours sur un rythme très vif. Le break à l’accordéon est du plus bel effet. Un Darrer Cop propose une intro polyphonique suivie par de somptueux arpèges de guitare acoustique. Le rythme ralentit et se rapproche de chants celtiques. Le solo de guitare est joliment entouré par une rythmique toujours irréprochable. Et les voix partagées par les membres du groupe sont munificentes.

La Libertat est un hymne percutant et qui, à n’en pas douter, va cartonner lors des reprises de concerts du sextet en 2021. C’est un chant de liberté, d’aventures, et on imagine aisément les exploits de D’Artagnan accompagnés par cette Libertat.

Milharis est un chant guerrier, digne des longues expéditions épiques d’Iron Maiden. Un morceau d’une beauté époustouflante qui varie rythmique épaisse comme une peau de rhinocéros et moments de douceur et progressifs. Des parties de guitares flamboyantes (la partie arpèges au milieu est majestueuse). Milharis vous trottera longtemps en tête et vous mettra du baume au coeur pour le restant de la journée. Tout comme tout l’album, fait avec amour et passion par un groupe « local » mais professionnel jusqu’au bout des ongles.

Boisson Divine, je vous souhaite un joli destin et des aventures dignes de vos héros de légendes et récits gascons. Longue vie à vous nobles bardes du folk métal ! »

 

 

 

02/06/2020: un 8.5 sur 10 venant du site La Grosse Radio !

https://www.lagrosseradio.com/metal/webzine-metal/chronique-metal/p27982-boisson-divine-la-halha.html

 

« Qui dit instruments traditionnels et instruments électriques dit folk metal. Oui, mais pas n’importe lequel ! Les Gascons de Boisson Divine reviennent avec un troisième album qui succède à Enradigats (2013) et Volentat (2016). Ces deux premiers efforts ont reçu des avis plutôt dithyrambiques dans l’ensemble. La Halha se prononce « haille » avec la sonorité du e « qui reste dans la gorge ». C’est un grand brasier surtout lié à la tradition de « la Halha de Nadau », alias le grand feu de Noël, qui est une tradition gasconne chrétienne.

La pochette de l’album représente la croix de Béliou (un ancien dieu solaire de la Gaule Antique), visible dans la montagne au-dessus de Bagnières-de-Bigorre et qui, selon des légendes gasconnes, serait le lieu où est née la neige, découverte par le pâtre Millaris qui y est d’ailleurs enterré depuis. Ce lieu de sépulture légendaire est par ailleurs le sujet des morceaux « Abelion » et « Milharis » (d’où les bruits de pas dans la neige qui concluent le titre). Le choix de cet artwork rappelle que Boisson Divine est un groupe de musique qui défend avant tout les valeurs de sa région d’origine, chère aux coeurs du sextette, tous originaires de là-bas.

La fierté d’être gascons se ressent donc chez nos musiciens, notamment à travers les paroles des chansons qui sont intégralement chantées dans cette belle langue régionale. Elles vantent les mérites d’un peuple qui s’est battu pour son identité (« Novempopulania ») et de personnalités gasconnes au destin louable (« Xivalier de Sentralha », « Rei de Sueda ») ou racontent des récits tirés de contes et légendes devenues traditions (« Lo Pela Porc », « Abelion », « Milharis ») et des récits d’aventures et de liberté (« Suu Camin Estelat », « Un Darrer Cop », « Libertat »).

L’usage d’instruments traditionnels gascons n’est pas en reste. La jeune Ayla Bona, en plus de pratiquer la vielle à roue et d’accompagner Baptiste Labenne au chant, régale notre ouïe à l’aide d’une flabuta, flûte à trois trous, souvent associée à un tambourin à cordes, entendus notamment dans les introductions des morceaux « Lo Pela Porc » et « Libertat » que l’on pourrait facilement confondre avec une guimbarde. Pierre Delaporte apporte son édifice avec la boha, ou cornemuse des Landes de Gascogne, ainsi que l’accordéon, pour une touche toujours plus folklorique. Il fait également partie des choeurs.

Ce troisième album est le plus mature du groupe, avec une très bonne production qui permet de bien distinguer tous les instruments, que ce soit les aigus des instruments traditionnels ou les basses du quatre-cordiste Florent Gilles-Waters (on apprécie d’ailleurs le passage instrumental basse/banjo dans la chanson « Suu Camin Estelat »). Il est également plus metal que les autres, avec des riffs dignes de la NWOBHM dont s’inspire le groupe (« Novempopulania », « Rei de Sueda » ou « Milharis ») réalisés par le chanteur mais aussi Luca Quitadamo à la guitare lead. Celui-ci nous propose également quelques soli endiablés (« Xivalier de Sentralha » ou « La Sicolana » qui s’avère être l’instrument le plus heavy sans instruments folkloriques).

Beaucoup de morceaux sont construits de la même manière : une introduction avec des instruments folkloriques suivie de l’entrée en jeu des guitares et de la batterie du co-fondateur et choriste Adrian Gilles qui apportent la puissance nécessaire à l’auditeur pour se secouer un peu les cervicales. Certains titres échappent cependant à cette règle. « La Sicolana » et « Un Darrer Cop » démarrent sur une partie a capella à quatre voix – deux tenors masculins, un baryton et une voix féminine entre soprano et alto – qui se marient parfaitement bien. La voix de Baptiste a d’ailleurs beaucoup gagné en maturité ; pas une seule fois elle ne flanche et les notes tenues sont parfois impressionnantes (« Suu Camin Estelat »).

La durée de l’album est presque d’une heure, mais il n’y a pas de longueur, les morceaux sont bien ordonnés avec les morceaux les plus longs en milieu et en fin d’album. « Milharis », qui conclut l’album, est d’ailleurs le morceau le plus long que le groupe ait proposé à ce jour. Un court interlude au piano ainsi que des moments plus calmes et presque progressifs permettent d’apprécier ce morceau de dix minutes dans toute sa splendeur, qui comporte un riff de basse qui revient souvent, et qui officie tel un fil conducteur.

La Halha est un album écrit par un groupe non plus local, mais professionnel. Tout y est plus mature : l’écriture, la production, les techniques instrumentales. Boisson Divine est sur la bonne voie pour devenir un des groupes de folk metal les plus influents de France et même d’Europe. »


 

 

♦ Chronique parue sur eMagninarock !

https://www.emaginarock.fr/2020/musique/la-halha-boisson-divine/

 

« Les gascons de Boisson Divine ont toujours su me séduire avec leur musique, y compris en live lors du PMFF ou encore du Cernunnos Pagan Fest. Proposant un mélange de metal et de folk, le tout chanté en gascon évidemment. Une alchimie qui fonctionne vraiment bien comme va nous le montrer La Halha, leur nouvel album.

Lo pela porc ouvre l’album avec une chanson excessivement festive et dansante, donnant clairement le ton de l’album. On sent clairement que le groupe arrive à une maturité de leur style musical vraiment intéressante : la composition semble plus posée encore, l’exécution impeccable de bout en bout. Et surtout on s’éclate avec l’énergie qui se dégage de chaque seconde de leur musique. Novempopulania emprunte plus au heavy classique avec ces riffs de guitare lourds et prenants, sur lesquels vient se glisser la joie de la cornemuse ou encore la flûte et l’accordéon. Tout cela passe magnifiquement dans les oreilles donnant une dimension de folk épique franchement étonnante. Le son de guitare qui entame Suu camin estelat sent bon le soleil de Gascogne, débute comme une ballade puis s’enflamme peu à peu pour nous proposer de nouveau de danser au rythme de la musique du groupe. C’est énergique, juste excellent de bout en bout, plus folk que metal mais néanmoins totalement jouissif. Premier single dévoilé de cet album, Xivalier de Sentralha est un petit bijou mêlant de manière parfaite le metal que l’on aime avec le folk. De bout en bout on ressent un souffle épique dans cette chanson comme cela est rarement arrivé. Rien à redire, c’est un parfait porte-étendard pour cet album. On enchaîne avec Rei de Sueda, qui débute comme une bonne ballade folk avant que tout ne se réemballe. Le chant d’Adrian se fait plus incisif, tout comme les riffs de guitare ou encore la batterie. Le refrain est juste magnifique avec ce chœur entre chanteur et batteur qui arrive jusqu’à nos oreilles pour les enjôler.

 

La Siculana commence étrangement, rappelant la polyphonie corse, avant que l’énergie diffusée par le groupe via ses instruments ne vienne reprendre le dessus. De nouveau on danse avec joie sur leur son. Abelion ne rompt pas avec les bonnes habitudes : un titre rapide allègre, et prenant. Ça fonctionne fabuleusement bien de bout en bout. Un darrer cop vient en contrepoint proposer en introduction un chant simple, avant que la ballade ne vienne prendre un peu d’ampleur musicale. Bien belle piste. Libertat, comme son nom l’indique, se veut un hymne à la liberté, à la joie et à la fête. Et la musique rend parfaitement cette ambiance joyeuse, notamment le refrain. On arrive déjà à la fin de l’album avec Milharis. Malgré la tristesse de ce fait le groupe nous propose une piste de dix minutes, débutant avec un violon avant que tous les instruments ne se mêlent à la fête pour notre plus grand plaisir. Un condensé de ce que groupe fait de meilleur.

La Halha est l’album de la maturité pour Boisson Divine qui nous propose un album d’une grande qualité : dansant, épique, jouissif. Je ne peux qu’en conseiller l’écoute, de danser dessus, de vous amuser et d’aimer la vie, c’est clairement ce que ce disque inspire donc laissons-nous faire ! »

 

 

 

♦ Nous voici « Album du moment » sur le webzine Aux portes du metal, avec un magnifique 19/20 accompagné d’une belle chronique !

https://www.auxportesdumetal.com/reviews/BoissonDivine/boissondivine-lahahla.html

 

« Superbe découverte de l’édition 2018 du Cernunnos, j’ai immédiatement placé ce groupe dans mon viseur de formations à surveiller, surtout en live où Boisson Divine dégage une énergie et une envie de faire la fête très communicative. En m’intéressant plus à ce groupe qui se fait plutôt rare, surtout dans le Nord de la France (soit, pour simplifier, au-dessus de la Garonne, selon certains du Sud-Ouest), j’ai découvert un groupe très attachant proposant un concert très abouti. Boisson Divine, c’est le projet de deux potes de collège : Baptiste (Chant, Guitares) et Adrian (batterie) venant des hauts plateaux du Gers (à Riscle pour être précis, tout proche des Landes) adorant le heavy, le punk à dominante celtique et Nadau, formation gasconne-béarnaise très populaire dans le Sud-Ouest (brassant également la sphère occitane du Pays Basque jusque dans la très belle Aveyron). Nadau, c’est du folklore typiquement Sud-Ouest qui joue très régulièrement dans les grandes férias du coin ; et une des particularités de Nadau est de chanter en gascon-béarnais (langue proche de l’occitan, d’où le succès rencontré au-delà de la zone Pyrénées-Atlantiques – Gers). C’est de là qu’est venue la (très) bonne idée de chanter en gascon, langue qui, de par ses sonorités typiques, se révèle très musicale (comme l’explique Florent, bassiste de la formation dans l’interview du groupe disponible ici).

Rapidement, le binôme a proposé un premier disque (Enradigats) et obtenu un premier succès critique, certes à échelle réduite mais réel. Il faut dire que des morceaux comme Que Me’n Tornarei et surtout Lo Cant Deu Pastor sont particulièrement entraînants et réussis. La fusion mélodies folkloriques – heavy rock fonctionne d’entrée et il est arrivé à Boisson Divine ce qui arrive dans ces cas-là, à savoir des demandes de concert. Problématique nouvelle pour le duo, à savoir constituer un vrai groupe. Le frère d’Adrian jouant de la basse, ce point fut vite géré. Baptiste jouant au rugby (eh oui, on est dans le Sud-Ouest !!), un coéquipier guitariste de son état fut vite recruté en la personne de Luca. Avec une telle base cohérente, le quatuor s’est d’emblée assuré d’une réelle complicité tant musicale qu’humaine. Baptiste fit ensuite la bonne pioche avec le duo AlyaPierre, encore en école de musique et très au point sur les instruments folkloriques (Pierre jouant de la cornemuse dans Skiltron, groupe argentin de power folklorique, le morceau éponyme est à écouter pour se faire une excellente idée de ce que ce chouette groupe propose). Le gang de six constitué, Boisson Divine est devenu un vrai groupe quoique toujours dirigé par Baptiste, véritable âme de cette formation. Un deuxième album (Volentat) dans la parfaite continuité du premier (à écouter l’excellente doublette Dauna de BrassempoiQuin Braguèr) est sorti, le groupe a continué ses concerts en local et s’est offert quelques belles participations en festival et aussi une tournée en terre nippone ; la scène pagan, très underground, offrant de belles opportunités un peu partout dans le monde.
Toujours géré en mode hobby (enfin, façon de parler quand on voit le cœur et le sérieux présent ici), Boisson Divine nous revient avec un troisième effort dénommé La Halha (à prononcer « la Haille », avec le H sonore). Intégralement auto-financé, la formation y aborde toujours des thèmes gascons dont celui de Milharis, berger ayant vu la première neige et enterré selon la Tradition sur la Croix de Beliou (c’est bien cette croix que représente la pochette de la Halha), haut lieu important du patrimoine pyrénéen. Anecdote sympathique, leurs compatriotes Stille Volk (autre groupe pagan folk de grande qualité évoluant dans un registre un peu différent musicalement) ont également consacré leur dernier effort à ce même Milharis, décidément au centre des préoccupations de nos amis issus des terres occitanes. Annoncé pour fin 2019, ce La Hahla nous arrive avec un peu de retard mais le groupe, très confiant sur le potentiel de ces dix morceaux, a préféré prendre son temps pour bien fignoler tout ça … et au vu du résultat, c’était une bonne décision. Comme communiqué par le groupe, ce troisième album (promis je vous épargne la réflexion sur l’importance du troisième disque, celui de la maturité, dans la carrière d’un groupe !) se veut plus « complexe, épique et (…) plus sérieux ». Je préfère les citer tant le commentaire est lucide. Je rajouterai que les guitares, en plus d’être bien produites, sont plus « heavy » comme si le groupe voulait assumer encore plus ses influences Metal. Le riff d’intro d’un Novempopulania en est un bel exemple et le final en twin guitar de Rei de Suèda a un petit côté Iron Maiden et que ce Suu Camin Estelat qui fait penser à du Helloween époque Keeper Of The Seven Keys. Boisson Divine, de par son appartenance à la scène Pagan via notamment les thématiques abordées, a peut-être inconsciemment été amené à jouer plus « dur ». Ce La Hahla reste dans la continuité de ce que le groupe proposait sur ses précédents efforts. Boisson Divine a toujours ce sens du refrain ultra fédérateur. Je pourrais citer ceux qui m’ont emballé mais je me retrouverais vite à reprendre le tracklist ci-dessous tant il y en a d’incroyables sur tout ce disque (allez, mention spéciale à ceux de Lo Péla Porc et de Libertat!!). Les parties folk, ADN de Boisson Divine, sont très réussies avec de superbes passages instrumentaux, le binôme AlyaPierre s’en donnant à cœur joie. On trouve aussi des chants polyphoniques que le groupe adore sur la Sicolana et Un Darrer Cop variant intelligemment le propos. Approfondissant sa formule, Boisson Divine ose les longues fresques musicales (Rei de Suédà / Milharis) dépassant largement les huit minutes pour un résultat convaincant. Décidément, Boisson Divine en a sous le pied. Les Xivalier De Sentralha , Libertat et Lo Péla Porc, percutantes à souhait, feront un ravage en concert.

 

Le verdict est très facile. Ce disque est un vrai bijou de rock / metal folklorique, dynamique, enthousiasmant, enchanteur et réussi de bout en bout. Boisson Divine, de par sa démarche, ne vise pas le grand public. Alors certes, peu de chances de les voir dans les rayons de vos disquaires préférés ; mais ce groupe, profondément attachant, vient de nous pondre un sacré disque, inspiré varié et truffé de superbes pépites, en plus d’offrir une séance de culture générale sur les traditions gasconnes (qui ne se limitent pas au seul D’Artagnan). Un groupe à découvrir ABSOLUMENT qui porte vaillamment la culture de la Gascogne et plus généralement la culture occitane. Gascunha !!!! »

 

 

 

10/06/2020: de nouveau chez nos voisins germaniques, avec un 9/10 attribué par le webzine Time For Metal ! (sans traduction anglophone disponible… faut pas déconner, on va pas tout vous faire non plus ! )

https://time-for-metal.eu/boisson-divine-la-halha/

 

« Boisson Divine ist das musikalische Projekt zweier junger Menschen aus Riscle im Herzen des Département Gers. Ihr Stil ist eine Legierung zwischen Gascon, Folk und Heavy Metal. Die Texte spiegeln das tägliche Leben der Musiker wider: Rugby, alte Legenden, Oden an das Land, bäuerliche Solidarität, Bombenanschläge, traditionelle Lieder, Schutz des Erbes, Hommage an diejenigen, die die Geschichte geprägt haben. 2005 bereits gegründet, dauerte es bis zum ersten Release acht Jahre. 2013 wurde Enradigats, ihr erstes Album geboren, 2016 kam Volentat auf den Markt. 2020 nun der dritte Streich mit La Halha. Zum Einsatz kommen Instrumente, mit einem regionalen Bezug wie eine Boha. Das ist eine Art Sackpfeife, welche aus der Region Gers in Frankreich traditionell stammt.

Anhand der Instrumente lässt sich schon erahnen, dass es hier eine etwas speziellere Mischung an Musik geben wird. Der Opener Lo Pèla Pòrc erinnert zunächst an Mittelalter Rock, gibt aber mächtig Gummi und ist das, was die Band vorher beschrieben hat. Eine Mixtur aus traditionellen Instrumenten mit Heavy Metal. Dazu eine französische Stimme, welche meines Erachtens genauso Chansons singen könnte, was das Ganze zu einem höchst interessanten Musik-Cocktail macht. Novempopulania ist nicht so temporeich, die folkigen Parts finden ausreichend Platz und der Song ist recht eingängig vom Refrain und Sound. Suu Camin Estelat treibt den Mix dann noch ein Stück weiter, Speed Folk mit klassischen Folkpassagen und traditionellen Elementen. Sehr coole Nummer. Xivalièr De Sentralha ist eher Folk Metal klassisch, könnte so auch von den bekannten Szenegrößen aus Skandinavien kommen, natürlich nicht auf Französisch. Rei De Suèda (Sveriges Kung) kommt zunächst folkiger und balladesk aus den Boxen, aber nach ca. zwei Minuten gibt es das Metal dazu und ich würde das Ganze als progressiven Folkmetal umschreiben, was dort für etwas mehr als acht Minuten zu hören ist. Sehr eigen und speziell, aber mir gefällt es sehr gut. La Sicolana startet mit einem akustischen, mehrstimmigen Gesangsintro über ca. 100 Sekunden und feuert anschließend ein sehr geilen und melodischen Folk Metal Track hinterher, mit allem, was man sich so vorstellt. Top! Abelion folgt und ist wieder etwas mehr folkmetallisch typisch, hohes Tempo und die Saiten werden kräftig geschrubbt sowie mit den traditionellen Instrumenten kombiniert. Mit Un Darrèr Còp gibt es völlig andere Klänge. Nach 70 Sekunden a cappella Gesang folgt eine folkloristische Ballade, welche zum Ende auch von einem metallischen Riffing begleitet wird. Libertat klingt so ein klein wenig wie In Extremo auf Französisch. Vom Song fast Powermetal, von den Instrumenten ein wenig Mittelalter. Auf jeden Fall auch hier sehr speziell, aber auch das Ding trifft absolut meine Geschmacksnerven. Der Rausschmeißer ist der Longplayer auf dem Longplayer. Ca. zehn Minuten Milharis liefert eigentlich alles, was das Album ausmacht – Folk-Instrumente in Abstimmung mit Metal, Up-Tempo Passagen, variable Musik, die auch beim dritten Durchlauf nicht langweilig wird.

Boisson Divine – La Halha
Fazit
Wer Folk Metal mag, sollte der Scheibe unbedingt mal sein Ohr gönnen. Da hat das Sextett aus Frankreich ein ziemlich cooles Langeisen auf den Tisch geworfen. Der Unterschied zu vielen anderen Folk Metal Veröffentlichungen ist für mich die Variabilität in den Tracks, aber ohne die Eingängigkeit zu verlieren. Der Sound der traditionellen Instrumente ist sicher etwas speziell und Geschmackssache. Um aus der Masse der Produktionen hervorzustechen, muss man etwas Besonderes liefern. Meines Erachtens kommt genau diese Besonderheit mit dem Werk aus Frankreich. Der Mix von traditionellen Instrumenten aus der Region in Kombination mit Heavy Metal bietet Klänge, die einfach anders sind als viele andere. Für Menschen, die in Richtung Eluveitie, Ensiferum und ähnliche Bands tendieren, eine klare Empfehlung.Anspieltipps: Suu Camin Estelat, Rei De Suèda (Sveriges Kung), La Sicolana und Milharis »

 

♦ Petite « review » à lire sur le site Metal.Qualicad !

http://metal.qualicad.com/

 

« Boisson Divine – La Halha (2020) 9.5/10

How a after school project from two young « coupains », living in a small village of Gascony, France, turned into a quite successful and thrilling Folk Metal band. I was quite impressed with their previous Volentat, released in 2016, and was with anticipation that waited for this third chapter. Meanwhile, the sextet played in several countries, including three dates in Japan with Ensiferum and others. La Halha includes 15 songs and lasts for 74 minutes (digital edition, CD with 10 songs). The music is a contagious and diverse Folk Metal, with some Power and many folk instruments (name it, it’s there), always happy, danceable and headbanging. Vocalizations are great, and all in Gascon language. What a great divine drink, for sure one of the best Folk Metal releases of the year. A band to see alive, I hope Portugal could be considered soon ☺ »

 

 

25/05/2020: un 5/5 attribué par le webzine Direct Actu !

https://direct-actu.fr/2020/05/06/boisson-divine-un-troisieme-album/

 

« Oyé Oyé braves-gens, aujourd’hui nous allons partager avec vous un projet très particulier,  BOISSON DIVINE.

En général, la musique celte, le rock ou metal ayant des consonances orientales ou celtiques nous séduisent assez rapidement à la rédaction. Il est vrai que nous sommes très friand de la diversité musicale.

Les dix pistes qui composent ce troisième album s’écoutent de manière fluide, tout est arrangé aux millimètres près. On ressent aisément que ces quatre années de maturation ont permis au groupe de faire un grand pas.

Musicalement, les titres sont accessibles pour les personnes ayant une fâcheuse tendance à ne pas aimer le Metal et tous les ingrédients de cette potion magique sont dosés avec ingéniosité.

Bravo pour ce mélange improbable de Heavy/power Metal et de Punk-Rock avec des instruments traditionnels de la région des Pyrénées. Le chant en langue Gasconne apporte une touche d’authenticité à l’oeuvre et nous permet d’avoir l’impression de nous reconnecter avec un temps lointain.

 

Selon le titre, l’ambiance sera beaucoup plus marqué metal, heavy/power metal, mais toujours ponctué de ses divers instruments apportant un charme particulier au titre.

Avec La Halha qui sortira fin Mai, le groupe poursuit sa série parfaite qu’il avait initié en 2013 avec Enradigats, suivi  de Volentat en 2016. »

 

 

 

06/06/2020: Adopte un disque

http://adopteundisque.fr/boisson-divine-la-halha/

 

« Si vous étiez dans le même ca que moi il y a cinq minutes, à savoir que vous ne connaissiez rien de ce combo gascon, alors l’écoute de ce troisième album va probablement vous faire un choc. Mais laissons un peu le suspense agir pour faire un flashback. Nous sommes en 2012-2013 à Riscle, dans le Gers. Riscle est un village au passé historique assez riche. Et heureusement. Parce qu’à part ça et le sport (le rugby, mon gars !), il n’y a pas grand-chose à faire. En 2013, deux amis ayant grandi à Riscle décident d’unir leurs efforts pour rendre hommage à, hum, un peu tout ça à la fois, en ajoutant en plus leurs influences musicales variées ; punk rock, metal et musique folklorique. Boisson Divine est né, et se fait vite remarquer par un mélange à la fois détonnant et entraînant. Il faut dire que Boisson Divine ne vit pas de sa musique, il vit sa musique. Chaque sujet est intrinsèquement lié à la vie de ses auteurs, la musique est un melting pot parfait de tradition, d’énergie et de puissance… et avec surtout, une envie qui crève les yeux de (se) faire plaisir. Pourtant, « La halha » peut-il être considéré comme un disque de musique festive ? Dans un sens oui, puisque chaque titre donne furieusement envie de se remuer. Mais ses aspects très rock le réservent à ceux que les décibels ne font pas fuir. Et pourtant, je n’irai pas le classer rayon metal. Ce positionnement très particulier peut causer préjudice à Boisson Divine. Mais ce serait dommage, parce qu’honnêtement, ce disque est l’une des meilleures choses qui soit arrivé au rock « celtique » (les guillemets, c’est pour dire que ça n’en est pas vraiment ; ça répond musicalement aux diktats du style mais pour être correct, il vaut mieux parler de rock aquitain !). »

♦ Classé dans les meilleurs albums du mois (Mai) par le webzine Metal-Observer !

https://www.metal-observer.com/3.o/tmo-albums-of-the-month-may-2020/#more-41295

 

 

 

05/06/2020: une nouvelle chronique sur le Blog Alias.Erdorin !

https://alias.erdorin.org/boisson-divine-la-halha/?fbclid=lwAR3Ktt0Bbhon5YP6fZ2X3DqFb1dOcPok43Lh_rLwGOcd5m_KglUX7ylvH5Q

 

 

 

♦ Vous qui avez fait Allemand LV1, jetez un coup d’oeil sur cet interview du webzine germanique Whiskey-Soda ! (disponible également en anglais, faut pas déconner …)

https://whiskey-soda.de/boisson-divine-von-legenden-identitaet-und-sterbenden-traditionen/110023/

https://eskapismuskonzertberichte.wordpress.com/2020/07/02/boisson-divine-between-legends-identity-and-fading-traditions/

 

 

 

03/06/2020: 4 étoiles sur 5 de la part du webzine Battle Helm !

http://battlehelm.com/reviews/boisson-divine-la-halha/

 

 

 

  29/05/2020: chronique du webzine Folk -Metal !

https://www.folk-metal.nl/2020/05/boisson-divine-la-halha-2020/

 

 

 

28/05/2020: Un 20/20 de la part du webzine Kaosguards ! Que demander de mieux …

http://www.kaosguards.com/content/view/16029/1/

 

« Ça y est le nouveau BOISSON DIVINE version 3 est sorti!

On va vous épargner les habituels poncifs sur le fameux troisième album tout ça blabla… Car le groupe gascon est bien plus que cela, il fait parti de la race des formations qui vous enchantent dès les premières notes et que vous vous ravissez de retrouver en si grande forme.

Le concept ainsi que la pochette s’est basé sur la légende locale de la croix de feu qui symbolise le solstice, issu d’une tradition multiséculaire, toujours perpétuée aujourd’hui sous sa forme Chrétienne (Halha de Nadau, Huec de la Sent Joan). Cet aparté historique hyperrégionalisé est indispensable à appréhender pour capter l’esprit qui a toujours guidé BOISSON DIVINE dans son amour (et le mot n’est pas galvaudé!) pour son terroir.

Un attachement viscéral à la terre qui a même conduit le chanteur à vivre de cette terre en cultivant la vigne. Alors, avec un tel adepte de la devise de Rabelais comment ne pas voir la musique comme une ode à la vie et une incitation à la « fiesta » éternelle.

Car avant tout les Gascons n’ont qu’un objectif: mettre en joie l’auditeur et surtout partager, partager et toujours partager. Au final cette intention se retranscrit dans la musique et lui procure une authenticité inégalée.

Bien loin des catégories du folk pouet pouet ou du pagan papou, le sextet balance tout simplement une musique rock qui mettrait en joie une armée de mormons! Il n’est pas nécessaire en ce qui me concerne d’en dire plus, de disséquer en détail « La Halha » qui doit être écouté d’un bloc dans lequel on aurait pu tailler la fameuse croix dont le groupe s’est approprié l’incroyable force tellurique.

Si je ne devais acheter cette année qu’un seul album Français (Gascon pardon!), mon petit doigt me dit que mon choix se porterait sur cette oeuvre, ou plutôt sur ce chef-d’oeuvre!

Evildead

 

Date de sortie: 27/05/2020

Label: Brennus Music

Style: Folk Métal

Note: 20/20″

 

 

25/05/2020: un petit tour chez HardRock 80 !

https://hardrock80fr.wordpress.com/2020/05/25/boisson-divine-la-halha-2020/

 

« Boisson Divine est le projet musical de deux amis d’enfance qui se sont rencontrés au collège dans le Gers. Ils nous proposent un style Power Metal, mêlant de la musique traditionnelle folklorique Gasconne ainsi que des chants façon polyphonie pyrénéenne. Le groupe existe depuis 2013, époque où ils ont sorti leur premier album « Enradigats » qui se traduit par Enracinés. Ouai je suis bilingue : Gascon/Français 1ère langue au collège…. naannn je blague, j’ai beau être voisine de département, je ne comprends pas le Gascon… Le succès arrivant rapidement et les demandes et propositions de concerts se multipliant, les deux amis sont dans l’obligation d’augmenter « leur effectif », ils passent donc de 2 à 6 membres et sont donc opérationnels pour assurer les concerts à venir. Et c’est tout naturellement que sort le 2ème album : « Volentat » en 2016. Le 27 mai, le groupe sortira son 3ème album « La Halha » chez le label Brennus. Que se cache-t-il sous ce nom mystérieux ? La Halha veut dire le grand feu. D’ailleurs la pochette illustre bien le titre puisque l’on voit dessus une croix au milieu d’un brasier. Croix qui serait la Croix de Béliou actrice d’une légende ancienne dont je vous parlerai plus bas. A savoir que les mp3 promos sont fournis avec la traduction des textes en français, merci ça aide bien !

L’album démarre avec «Lo pèla pòrc », c’est un morceau dynamique avec une intro tout en instruments traditionnels/batterie, vif, c’est bien balancé. Le rythme lancé tel un cheval au galop vous entraîne dans sa course folle ! La voix est agréable, c’est entraînant ! Par contre amis végans, végétariens et autres végétaliens…. bouchez-vous les oreilles, ça finit mal pour le cochon à la fin. Bon allez je vous spolie la fin, le cochon fini en jambon, saucisson, boudin et pâté. Pauvre Porcinet…. Dans le même genre niveau énergie, «Suu camin estelat » avec sa longue intro en instruments traditionnels rythme rapide, c’est entraînant, difficile de rester calme, battements de pied de rigueur ! On poursuit avec «Xivalièr de Sentralha » qui a été le premier single proposé. C’est un morceau dynamique, vif et bien balancé qui nous raconte la vie de Jean Poton Seigneur de Xaintrailles, dit Chevalier de Xaintrailles, gentilhomme de Gascogne et compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Il prit part à la Guerre de Cent Ans. D’ailleurs, le château de Xaintrailles toujours très bien entretenu) est à quelques kilomètres de chez moi. Un morceau très épique et mouvementé qui vous invite dans son rythme endiablé, mais que c’est bon ça ! Sublime mélodie avec une impression d’être sur le champ de bataille. «La Sicolana » en polyphonie en intro belle mélodie, bon rythme et mélodie qui vous trotte dans la tête. Sublime partie guitare/batterie !

On continue avec ce rythme avec « Abelion » qui là nous entraîne sur le chemin de la légende du vieux Dieu du soleil Abelion. Rythme très épique, bien balancé ! Toujours dans ce rythme « Libertat » énergique, dynamique, vif, bien balancé, l’impression d’être au milieu dune fête médiévale avec les troubadours et autres artistes de rue !

Il y a aussi des morceaux un peu plus « calmes » (façon de parler)…. comme «Novempopulania» qui est le 2ème single proposé. C’est un morceau avec une intro plus « nerveuse » mais rapidement cela se calme, c’est un morceau plutôt mid-tempo par moment avec une grosse base guitare/batterie. Ce titre nous raconte l’attachement à la Novempopulanie qui est la partie Sud de l’Aquitaine Antique composée de 9 peuples et 12 citées entre Garonne et Pyrénées. Un très beau morceau qui rend hommage aux racines profondément encrées. Dans ce style plutôt mid-tempo il y a aussi « Rei de Suèda (Sveriges Kung) » qui nous relate l’histoire de Jean-Baptiste Bernadotte simple soldat français né à Pau et qui est devenu Roi de Suède et de Norvège en 1818 sous le nom de Charles XIV Jean (Karl XIV Johan en suédois). Sublime mélodie qui se retient facilement. «Un darrèr còp » début façon polyphonie/choeur, sublime mélodie en guitare électro acoustique. On peut dire que c’est la ballade musclée de l’album. L’album se termine avec « Milharis » et son intro en vielle à roue guitare/batterie plutôt mid tempo mais bien dynamique quand même. Ce morceau retrace la légende de Milharis. Autrefois le pays (c’est à dire en gros la Novempopulanie, vous suivez toujours?) donc le pays était peuplé de païens, les Gentils menaient leurs troupeaux sur la montagne. Leur chef était un patriarche de mille ans, Millaris. Un jour, une étrange substance blanche et froide se mit à tomber du ciel : la neige, que l’on n’avait alors jamais vue. Millaris demanda à son fils de jeter une boule de neige vers la montagne : mais il l’envoya vers la vallée, c’est pourquoi il neige dans les bas-fonds.

Puis, Millaris fit chercher deux vaches noires attelées, et ordonna à sa tribu de les suivre. Elles s’arrêtèrent là où devaient s’installer désormais les montagnards, dans un endroit qui devait devenir Bagnères-de-Bigorre. Millaris mort, son corps fut enterré au lieu qui est aujourd’hui la croix de Béliou. Maintenant Abelion a disparu avec ses fidèles, Millaris avec ceux qui jadis racontaient son histoire.

Tout ceci est bien narrée dans la chanson avec un rythme électro acoustique du plus bel effet. La voix est sublime !

Voilà une bien belle œuvre que nous a présenté Boisson Divine, ça y est pas de suspense vous savez déjà mon avis. Difficile de rester insensible aux belles mélodies, aux envolées vocales et autres petites perles et bijoux présents dans cet album. Je suis conquise, ce rythme plus ou moins guerrier défenseur de notre culture Gasconne, pardon j’ai généralisé un peu, ce sont mes « voisins » et je me sens très proches de leur culture qui est un peu la mienne aussi, si même moins présente dans mon Lot-Et-Garonne. Cet album nous conte des légendes Gasconnes, des façons de vivre, des traditions et coutumes, amour de la Terre, de ses peuples, des personnages historiques locaux. Le tout avec des sonorités traditionnelles et plus classique. De belles mélodies qui vous trotteront dans la tête, vous feront battre le rythme et ne vous laissera sûrement pas de marbre. Un sacré coup de cœur, une belle découverte, merci ! Ne passez pas à côté de ce petit bijou ! »

 

 

 

25/05/2020: chronique du webzine Nightfall in Metal Earth !

http://metal.nightfall.fr/index_14267_boisson-divine-la-halha.html

 

« Je vous avoue ne pas ressentir de fierté particulière à appartenir à l’une ou l’autre des cultures qui constituent, selon certains cols blancs aux esprits parfois troublés par le mirage du totalitarisme, notre « identité nationale ». Les TRI YANN, pourtant fervents défenseurs de la culture bretonne, n’hésitent pas à le clamer haut et fort dans leur morceau « La Découverte Ou L’Ignorance » : « La Bretagne n’a pas de papiers / Elle n’existe que si à chaque génération / Des hommes se reconnaissent Bretons ». Tout est dit. Il est facile d’adopter des coutumes, des traditions, mais cela demande un réel investissement personnel que d’épouser une culture, d’en apprendre les origines, d’en maîtriser les valeurs et d’en promouvoir les manifestations.

Les amis d’enfance à l’origine de BOISSON DIVINE, pour leur part, ont tellement baigné dans la culture gasconne qu’ils en sont pétris, imprégnés. Sur leurs deux précédents albums, ils n’en font pas la promotion particulière, ne pratiquent aucun prosélytisme, ils la vivent tout simplement. Les convaincus appartiennent à une culture comme ils respirent. Ce troisième album voit le groupe affirmer une nouvelle fois son envie de faire rayonner sa culture en la mariant à la distorsion et au Heavy Metal. Un panachage jusqu’à présent fort réussi, les deux précédents albums de BOISSON DIVINE offrant un souffle nouveau sur la scène Folk Metal française. « La Halha » vient enfoncer le clou.

« La Halha », c’est le grand brasier, le feu de solstice, issu d’une tradition multi-séculaire, toujours perpétuée aujourd’hui sous sa forme chrétienne, nous informe le groupe qui, comme sur ses réalisations passées, semble désireux de narrer les grandes figures de la Gascogne tout autant que les traditions païennes. Interprétés intégralement dans la langue locale, les dix morceaux de l’album constituent un pavé de près d’une heure, dont on ne se lasse à aucun moment. Sur une base Heavy/Power qui sert d’ossature à des chansons sur lesquelles interviennent bon nombre d’instruments traditionnels (notamment la flabuta, sorte de flûte à bec gasconne), « La Halha » est conçu comme un vinyle. Chacune des deux faces débute par un morceau énergique, percutant et doté de mélodies immédiates. Autant d’adjectifs qui décrivent parfaitement « Lo Pèla-Pòrc », en français « Le tue-cochon ». Des mélodies ancestrales pyrénéennes, l’évocation d’une tradition locale et voici que, agrémenté d’un son dantesque, ce morceau s’impose comme une leçon de Folk Metal et montre un groupe qui semble parvenu à hausser encore un peu plus son niveau.
Mélodies et riffs occupent une place égale sur cet opus parfaitement équilibré. Prenez le cas d’école de « Suu Camin Estelat ». Introduit par un banjo surprenant et des harmonies vocales délicates, le morceau est rapidement transfiguré par un cri surpuissant, façon Tobias Sammet, qui annonce un titre résolument orienté Speed Metal. L’ajout d’un piano donne à ce titre un petit goût MÄGO DE OZ, et en fait à n’en pas douter une des meilleures réalisations de cet album.

À mesure que chaque « face » progresse, les morceaux deviennent plus complexes, plus fouillés. « Xivalièr De Sentralha », histoire d’une figure locale ayant livré bataille durant la guerre de Cent Ans, se fait ainsi plus direct et efficace que « Rei De Sueda », dont les neuf minutes permettent d’apprécier la complémentarité musicale et l’inventivité permanente des membres du groupe, qui surprennent par des changements de rythme, d’instruments ou d’ambiances, et participent ainsi à rendre leurs morceaux à la fois riches et accessibles. Comme autant de mains tendues vers l’auditeur, divers points d’accroche mélodiques permettent de se raccrocher aux wagons et d’apprécier les morceaux dans leur variété autant que dans leur complexité.

« La Sicolana », porté par de splendides harmonies vocales, façon polyphonie pyrénéenne, est sans aucun doute un des plus grands moments de l’opus, tout comme « Libertat », porté par une énergie Punk véritablement dansante. Ce titre devrait frapper fort en live, porté par un des meilleurs refrains conçus par le groupe. La dernière chanson, « Milharis » est la plus longue de l’album, et symbolise le jour le plus long, le solstice d’été en référence au nom de l’album. Cette épopée musicale qui narre la légende du vieux pâtre Milharis (dont la tombe, la Croix de Béliou, est représentée sur la pochette de l’album), est un grand-œuvre particulièrement savoureux. Un démarrage timide, mêlant violon et guitare acoustique, laisse rapidement place à un riff porteur d’ambiances épiques fédératrices et dantesques, qui donnent envie d’épouser la culture gasconne. Le chant de Baptiste Labenne, qui n’a cessé de s’améliorer au fil des ans, se fait ici particulièrement percutant sur ce morceau dont les mélodies sont à classer dans ce que le groupe a pu créer de meilleur.

Il y a, quelque part en terre gasconne, un groupe qui constitue le plus bel espoir du Folk Metal français. Mais peut-on encore parler d’espoir, puisque BOISSON DIVINE approche de la décennie d’existence ? Non, parlons désormais de valeur sûre, de chaînon manquant entre IRON MAIDEN et TUATHA DE DANNAN. Il faut de l’audace, et BOISSON DIVINE n’en manque pas. Il y a du savoir-faire, de la maîtrise instrumentale et surtout un sens aiguisé de la composition qui fait de ce troisième album une pépite savoureuse, et sans aucune doute la réalisation la plus aboutie du groupe. »

 

 

24/05/2020: Un bien beau texte paru sur le webzine Metalnews !

http://www.metalnews.fr/chroniques/la-halha

 

« Le gros problème que je rencontre souvent avec le Folk Metal, c’est que lorsqu’il est trop Folk, il n’est plus assez Metal, et inversement. Sinon, je suis d’accord sur le principe, ayant découvert assez tôt les joies du métissage entre le Rock et la musique locale par le biais de groupes combinant les harmonies irlandaises et l’énergie du Rock anglais. J’ai adoré certains groupes sur scène, complètement séduit par ce mélange, et lorsqu’il est bien fait, il procure des sensations assez extraordinaires. Pour autant, je ne me considère pas comme le public cible de ce genre musical, auquel je préfère le côté bucolique des groupes progressifs des années 70. Néanmoins, et puisque les horizons doivent s’ouvrir et que les limites doivent être dépassées, je ne suis pas contre une petite expérience. C’est à ces fins que j’ai donné sa chance au troisième album d’un collectif éminemment sympathique, BOISSON DIVINE. Ce groupe gascon n’a évidemment pas besoin de moi pour obtenir de la publicité gratuite ; depuis ses débuts, son succès n’a fait que croitre. Conçu au départ comme un projet commun entre deux amis d’enfance, Baptiste Labenne (chant, guitare) et Adrian Gilles (batterie, chant), BOISSON DIVINE a dû, victime de son succès, grossir ses rangs pour pouvoir se produire live face à la demande grandissante du public et des organisateurs. C’est ainsi qu’aujourd’hui, de duo le groupe est devenu sextet, avec l’adjonction de Pierre Delaporte (boha, accordéon, chant) Luca Quitadamo (guitare) Florent Gilles-Waters (basse) et Ayla Bona (flabuta, vielle à roue, chant), proposant aujourd’hui via Brennus le troisième tome de ses aventures, La Halha, toujours chanté en gascon.

Ayant trouvé son identité artistique très tôt, le groupe n’a eu de cesse depuis de peaufiner son approche et d’élargir son spectre d’influences. C’est ainsi que le premier LP Enradigats, publié en 2013, posait déjà des jalons très solides, alors que Volentat, en 2016, confirmait les excellents retours obtenus trois ans auparavant. En 2020, le concept n’a pas vraiment changé, mais atteint une sorte de perfection dans son art, proposant toujours ce Folk Metal aux contours chantants, mais au fond terriblement puissant. Ce qu’on attend d’un excellent album du cru, c’est évidemment qu’il combien la force du Metal et les mélodies locales typiques, qu’il transcende ses racines et les fasse pousser à la lumière du Rock le plus chaud, et c’est justement ce que La Halha propose. On attend toujours de ce type de réalisation qu’elle dégage une énergie folle, qu’elle suscite des émotions vraies, qu’elle ne néglige pas la tendresse historique, et qu’elle raconte des histoires qu’on se transmet de génération en génération. Une simple succession de bonnes chansons ne suffit pas, comme elle ne suffisait pas à l’époque d’ANGE ou de MALICORNE. On attend d’un groupe comme BOISSON DIVINE qu’il nous enivre, qu’il nous enchante, qu’il nous euphorise, qu’il nous transporte dans un ailleurs où les légendes et la réalité de la vie peuvent cohabiter sans briser les rêves, mais sans nous arracher d’un quotidien inévitable. Et c’est exactement ce qui se produit lorsqu’on écoute La Halha qui dès le départ, met les choses au point. Ici, tout est possible. Le Power Metal peut se teinter de Punk, le Rock peut se durcir de Speed, le Folk peut évoluer sans se dénaturer, et le résultat peint des paysages d’une rare richesse. En fait, plus qu’un album, c’est un voyage en terre gasconne que les six musiciens nous proposent, un voyage durant lequel nous rencontrerons des personnages typiques, nous entendrons des histoires fantastiques, nous découvrirons des pans d’histoire qui fascinent petits et grands. Pas étonnant dès lors que leurs chansons soient apprises dans les écoles et reproduites sur scène avec un ensemble d’élèves. C’est ce qu’on appelle la transmission du partage, et BOISSON DIVINE a beaucoup de choses à partager.

D’abord, les vertus d’un mélange hétéroclite d’influences qui se fondent dans une inspiration globale, ce que nous apprend « Lo Pèla Pòrc » en ouverture, sorte de combinaison fatale entre l’énergie Punk des POGUES, la puissance Metal d’un KORPIKLAANI, et la nuance Folk. On est immédiatement happé par ce mariage en grandes pompes entre les genres, et le mélange des voix, dans la plus pure tradition des polyphonies, nous invite à la danse comme à la décadence. Entrain des mélodies patrimoniales, emballement de la distorsion et de la rythmique, le groupe se montre sous son visage le plus classique, et célèbre les agapes de la tradition. Mais loin de se contenter d’une animation de bal de campagne, La Halha varie les plaisirs, combine les ambiances, et unit la délicatesse acoustique et la furie métallique. En proposant de confronter BLIND GUARDIAN à LAÜSA, les gascons nous offrent une valse à mille temps qui donne le vertige, mais laisse un sourire béat. Leur façon de placer des arrangements typiquement Folk lors de breaks qui cassent la violence est résolument unique, mais loin d’être incongrue ou superficielle. Autre grande qualité de la formation, cette capacité à varier les ambiances pour ne pas trop se répéter, et passer d’un mid tempo purement Hard Rock (« Xivalièr de Sentralha »), à une longue suite Heavy progressive comme « Rei de Suèda (Sveriges Kung) ». Proposant un instrumental inspiré et solide, BOISSON DIVINE peut ensuite laisser cours à la poésie des multiples couches de voix à l’unisson, tissant des textures presque oniriques comme sur l’intro du magnifique « La Sicolana ». Ce morceau dégénère rapidement en bourrasque Heavy, avec une guitare énorme qui n’empiète toutefois pas sur les nappes vocales. Tous dotés d’une voix très juste et précise, les instrumentistes et choristes s’en donnent à cœur joie, et nous plongent dans l’histoire de leur région, troubadours des temps modernes et conteurs d’exception.

Ne lésant aucun des deux camps, et les réunissant même autour de chansons d’une grande vivacité, les six compères se proposent de revisiter le Power Metal des années 90 avec flair (« Abelion »), avant de céder à la sensibilité et lâcher un peu la vapeur via « Un Darrèr Còp », qui évoque avec acuité ces fins de soirée entre amis. Efficacité, traditionalisme et ambition, telles sont les trois qualités d’un album imperfectible dans le fond et la forme. Et en acceptant le côté évolutionniste du genre, le groupe termine son récit par un long épilogue progressif, reprenant tous les principes déjà énoncés pour terminer le voyage par une dernière et longue étape. La production, claire mais un peu rude sert le Metal autant que le Folk, et on finit par quitter nos hôtes à regret, emportant avec nous des milliers d’images, de sons et de sensations. La Halha, livre de contes musical par excellence, confirme le talent de narrateur de BOISSON DIVINE, qui comme son nom l’indique, vous fait tourner la tête, mais garde les pieds sur terre. La terre d’une enfance vers laquelle on finit toujours par revenir. « 

 

 

 

♦ Nouvelle chronique sur le Webzine Metal Franche-Comté !

https://www.metal-franche-comte.info/boisson-divine-la-halha/

 

« Les Gascons de Boisson Divine sortent leur 3ème album. Que de chemin parcouru depuis « Enradigats », tant musicalement qu’au niveau Km, car le groupe a carrément accompagné Ensiferum sur 3 dates au Japon où parait il l’accueil fut très bon (private joke car on dit souvent que leurs chansons sonnent comme des génériques de Manga).

Je les ai découvert lors du Ragnardrock Festival (rends les runes Ragnard), Baptiste en premier quand il a accompagné Himinbjorg sur la première édition du festival et l’année suivante avec le reste du groupe. Avant cela les seuls gascons que je connaissais c’était The Inspector Cluzo.

Ce nouvel album, dont le nom signifie, le Grand brasier, est le feu qui marque le solstice, la version pré chrétienne des feux de la Saint Jean.

Faisons un peu le tour en passant titre par titre

  1. Lo pèla pòrc : Commence très fort avec un rythme plutôt Punk Rock, on découvre que Baptiste a encore amélioré son chant, limpide, enjoué et entrainant, et il est souvent rejoint par le reste de la bande. Les instruments Folk sont présents, toujours bien intégré, pas juste balancé pour faire genre. Bonne entrée en matière. Mon véganisme ne me pousse pas trop à vous traduire le titre, vous comprendrez aisément de quoi il parle …
  2. Novempopulania : Deuxième single de l’album, il est le morceau qui montre les influences (nombreuses) heavy du groupe, gros riffs guerriers, refrain à reprendre en chœur dans la bataille. Pour la traduction, il signifie « la terre des neufs peuples », ancienne province de l’empire Romain où Basques et Gascons étaient réunis.
  3. Suu camin estelat : « Sur le chemin étoilé, je m’en irai chercher le droit de recommencer », traduire les paroles est vraiment une bonne idée, car ce sont de purs bijoux de poésie, d’histoire. Ce voyage sur un bateau nous mène vers des styles toujours aussi Heavy, de bon solos, un banjo (peut être un autre nom d’instruments mais le son est quasiment identique)
  4. Xivalièr de Sentralha : Jean Poton de Xaintrailles, gentilhomme de Gascogne, est parti guerroyer avec la Pucelle, et ce morceau qui relate sa vie est de loin mon préféré, un rythme effréné, un refrain vengeur « pas de paix, pas de trèpas ». Ce fut aussi un compagnon de combat de La Hire (Étienne de Vignolles), que vous avez tous eu un jour sa représentation en main, oui oui le valet de cœur 
  5. Rei de Suèda (Sveriges Kung) : un morceau plus calme, c’est assez courant et normal dans un album qui fait presque une heure. Avec ce titre on fait un bon en avant dans l’histoire de la Gascogne, pour atterrir à l’époque de Napoléon dont Bernadotte fut l’un des maréchaux avant de devenir roi de Suède, un parcours exceptionnel pour un simple soldat. L’histoire est vraiment intéressante, mais le morceau ne me convint pas.
  6. La Sicolana : D’un petit lézard (c’est la traduction originel du mot), on passe au gars chétif du village à qui il arrive toujours des tuiles, chez nous on dirait le « Beuillot », un morceau néanmoins bien Heavy, pas trop en rapport avec le personnage finalement.
  7. Abelion : « La croix de Béliou » qui indiquerait le tombeau de Milharis (a qui Stille Volk a presque dédié sont dernier album) orne la pochette du CD. Les 2 guitares s’y font encore plus mélodiques
  8. Un darrèr còp : « Une dernière fois », une chanson plus légère, a chanté le soir, au coin d’un feu. Elle se siffle très bien aussi ! Mais elle vaut aussi le détour pour ses combats épiques entre les 2 guitares, très Helloween ou Maiden tout ça.
  9. Libertat : bon là même sans avoir fait Gascon deuxième langue, tu devrais trouver !! Ces petits breaks pour mettre en avant le chant, et ces putains de refrain encore !! C’est vraiment l’argument que j’utiliserai pour vendre cet album !
  10. Milharis : Car il faut bien que cela se finisse, Boisson Divine clot cet album en parlant lui aussi du Pâtre Milharis. Ce berger  de 909 (999 ?) ans est lié aux mythes d’origines des Pyrénées et évoque l’arrivée de la première neige sur la montagne qui symbolise sans doute le début de la christianisation et donc la fin du paganisme. (Cf interview de Stille Volk). Le morceau dur 10 min (faut au moins ça pour un mec qui aurait eu entre 909 et 999 ans), il reprends finalement toutes les influences du groupe, allant du Heavy à la musique plus atmosphèrique, utilisant des solos épiques qui vous font dresser les poils, bref un beau panel d’émotions.

Et quand on termine une chronique pareille, on cherche bien un truc à redire, une petite broutille pour que cela ne soit pas qu’un plaidoyer de compliments … et parfois on ne trouve rien. Cet album peut plaire à tout le monde, du fan de Heavy à l’adepte des pogos durant un concert de n’importe quel groupe de Folk Metal en passant par le fan de Rock du genre Matmatah (j’assume pleinement la comparaison tant ce groupe savait manier les styles dont l’albuma « la ouache » raisonne encore et encore chez moi). »

 

♦ 11/05/2020: Voici un joli 8/10 de la part du Webzine Pavillon 666 !

https://www.pavillon666.fr/webzine/chroniques/chroniques-albums-cd/chroniques-albums-cd-detail.php?groupe=11775

 

 

♦ Et ça continue, avec la chronique publiée sur le site LA GUILDE DU METAL !

http://ultimetal.free.fr/chroniques/c_boissondivine-lahalha.html

 

« Voilà maintenant quatre longues années que nous attendions le retour de Boisson Divine dans un studio pour accoucher du successeur de Volentat, c’est à présent chose faite avec ce troisième album. Nous avons déjà eu plusieurs fois le plaisir de constater que la bonne humeur ressentie dans leurs compositions était tout aussi palpable sur scène, notamment à Vallet en Novembre 2018 où la boisson fut en effet particulièrement divine, et par deux fois s’il vous plait [je vous invite à lire mon report à ce sujet pour comprendre]! Sans se reposer sur ses acquis, la formation gasconne a décidé de passer à la vitesse supérieure en continuant de creuser dans ses principales influences musicales pour nous offrir un disque encore plus riche et festif, à savoir le heavy metal et la musique folklorique traditionnelle de chez eux.

      Pour la musique traditionnelle, l’introduction à « Lo pèla pòrc » se charge d’entrée de jeu de nous rappeler à quel point leurs origines culturelles ressemblent à celles de nos ancêtres celtes, à grand renfort d’instruments à vent et à cordes d’antan comme ce Boha (sorte de cornemuse) qui de fait ouvre la danse. Et juste après cela, nous avons la rythmique qui s’emballe et les guitares venant apporter leur dose d’abrasivité dans un ensemble toujours focalisé sur la Fiesta Pagana (allez, petit référence non anodine à Mägo de Oz au passage, c’est pour moi!). C’est bon, nous sommes immédiatement et sans aucune difficulté transportés à la fête du village en tant qu’invités d’honneur, comme à la belle époque!
      La petite ritournelle de « Novempopulania » se rapproche plus de l’ambiance des précédents albums, et on pourrait croire à son introduction acoustique que « Suu camin estelat » va suivre le même chemin, n’est-ce pas? C’était un piège les amis, puisqu’ici on part carrément sur un speed metal à la Edguy au cours duquel Baptiste Labenne nous épatera par ses capacités à pousser dans les aigus façon Tobi Sammet (le coffre en moins toutefois)! C’est à ce moment-là qu’on peut confirmer pour de bon la tendance de ce troisième à mettre l’accent sur la facette heavy du combo, au delà de guitares plus tranchantes dans le mixage comme nous avions déjà pu le remarquer. En tant que parfait single, « Xivalièr de Sentralha » se montre quant à lui plus classique dans sa démarche, avant que le premier gros morceau de la tracklist incarné par « Rei de Suèda » ne ralentisse le tempo, nous remettant étrangement le nom d’un certain combo espagnol en tête (oh la la, quelle coïncidence étonnante!). « La Sicolana » prendra l’exemple de « Suu camin estelat » avec un tempo moins emporté, tout comme « Abelion » et ses cavalcades à la grosse caisse juste avant la petite ballade acoustique « Un darrèr còp » en guise d’interlude reposant. Décidément, en entendant cette fin d’album mouvementée annoncée par « Libertat », on se demande vraiment ce que réserve le titre-fleuve [plus de dix minutes] qui le clôture, à l’image encore une fois des album-concepts de metal symphonique qui se plaisent à terminer leur histoire par une dernière grande épopée.
      « Milharis » prépare donc le terrain avec une petite mélodie au violon, vite rattrapé par le combo guitare/basse/batterie qui pose les bases du couplet. Mais si vous connaissez la chanson, vous savez qu’il y a souvent plusieurs parties dans ce genre de morceau, et le premier pont intervient à 2’05 pour une petite pause tranquille avant le retour du doublé couplet-refrain. Le côté épique de ce genre de pièce se ressent bien dans les arrangements et les choeurs, et bien entendu le tant attendu solo de guitare à 3’30 qui commence calme pour mieux se déchainer! Un autre doublé couplet-refrain, puis nouveau pont allégé à 5’56 laissant entrevoir un final instrumental nous amenant tranquillement vers les douces dernières notes de guitare. The End.

      J’ai l’impression qu’avec ce léger durcissement des guitares, ces accélérations aussi soudaines que judicieuses et cette fin en chevauchée fantastique vers la gloire, Boisson Divine a cherché à gagner plusieurs points en “epicness” qu’on leur accorde sans problème. L’ensemble reste toujours aussi festif (oui c’est un terme qui revient souvent) que par le passé, mais ajoute une nouvelle corde à… Cette expression est stupide: un arc n’a qu’une corde, ne devrait-on pas plutôt dire « une nouvelle flèche à leur carquois »? Mais je digresse!… Pour en revenir au sujet, cela les dote donc d’un visage heavy metal bien plus affirmé. Les prises de risque sont perceptibles dans ce troisième opus, et pour ma part chaque tentative d’ajouter un ingrédient nouveau à la formule est un essai réussi. Au lieu de stagner, Boisson Divine a choisi d’évoluer avec clarté, saluons-les en bien bas! »

 

 

 

♦ 04/05/2020: Voici la toute 1ère chronique du 3ème album « La Halha », parue sur le site ROCKSPAIN !

https://www.rockinspain.es/noticias/critica-de-la-halha-de-boisson-divine

 

(English Below) Deseo empezar este análisis con una información suministrada por la discográfica que resulta vital para entender este magnifico disco.

La Halha (prounounced la Haye), es un gran incendio, un fuego de solsticio, una tradición pagana eterna que todavía se perpetúa hoy de manera cristiana (fuego de Navidad …).

Creado como un vinilo, y con el objetivo de representar el ciclo de las estaciones, este tercer álbum ofrece dos lados de cinco canciones, cada una comienza con una introducción muy tradicional y termina en un bloque de 9/10 minutos. Se supone que la última canción, que es la más larga, simboliza el día más largo, es decir, el solsticio de verano, en referencia al nombre del álbum.

La portada representa la «Cruz Béliou» (o «Cruz Abelion», una roca con la cara de un dios importante en la mitología pirenaica), la tumba del viejo patriarca Milharis, según la leyenda.

Una vez puestos en la materia os diré que es un disco bastante largo y animado (casi una hora) que nos mezcla de forma genial el Folk con el Heavy Metal. Esta particularidad me ha sorprendido y gustado bastante, ya que generalmente el Folk posee una forma muy particular, pero los Boisson Divine han conseguido con esto un álbum sumamente melódico y pegadizo, bastará con escuchar la gran obra de arte que es «La Sicolana» un corte que inicia con apenas un teclado leve de fondo y las voces de fondo de la banda, consiguiendo con ello, llamarnos y mucho la atención. Lo mejor sin duda vendrá después ya que el tema se desarrolla de forma muy animada, logrando con ello, tener este tema como uno de nuestros favoritos.

Pero es ya desde su primer tema «Lo pèla pòrc» que la banda nos sorprende con una canción llena de fuerza, velocidad y sonidos propios del folk creando con ello una amalgama bastante original y es que sus temas son bastante potentes sumado a un sonido impecable que nos permite apreciar a la perfección todos esos detalles hacen que este disco sea toda una aventura el escucharlo y poder descubrir todos sus entresijos.

El que el disco sea largo, les permite dibujarnos extensos pasajes melódicos  propios del folk, muy bien acompañado de una fuerte base heavy, o lo que es lo mismo batería atronadora y bestiales solos. Incluso si inicias escuchando el disco por «Novempopulania», te asombrara el poder que posee esta banda y lo bien que mezcla estilos a lo largo de sus temas. El caso opuesto lo tenemos con «Suu camin estelat» que empieza tranquila y divertida, con elementos propios del folk para cambiar completamente al poco y ofrecernos su vertiente más extrema, simplemente maravilloso, ya que ese grito y posterior velocidad es power metal puro.

Si buscas un álbum original que descubrir y que a su vez te sorprenda en cada escucha por la amplitud de posibilidades de sonidos y estilos que posee, «La Halha» de Boisson Dinive es sin duda nuestra apuesta. La fuerza, inspiración e incluso el buen rollo que transmite este disco es sin duda una joya en los tiempos que nos ha tocado vivir. Os invito a descubrirlo.


I want to start this analysis with information provided by the record company that is vital to understand this magnificent album.

La Halha (prounounced la Haye), is a great fire, a solstice fire, an eternal pagan tradition that is still perpetuated today in a Christian way (Christmas fire …).

Created as a vinyl, and with the aim of representing the cycle of the seasons, this third album features two sides of five songs, each beginning with a very traditional introduction and ending in a 9/10 minute block. The last song, which is the longest, is supposed to symbolize the longest day, that is, the summer solstice, referring to the album name.

The cover represents the «Cruz Béliou» (or «Cruz Abelion», a rock with the face of an important god in Pyrenean mythology), the tomb of the old patriarch Milharis, according to legend.

Once put into the matter, I will tell you that it is a fairly long and animated album (almost an hour) that mixes Folk with Heavy Metal in a great way. This particularity has surprised and liked me a lot, since Folk generally has a very particular form, but the Boisson Divine have achieved with this an extremely melodic and catchy album, it will be enough to listen to the great work of art that is «La Sicolana» a cut that begins with just a slight keyboard in the background and the background voices of the band, managing to call us and a lot of attention. The best will undoubtedly come later since the theme is developed in a very animated way, achieving with this, having this theme as one of our favorites.

But it is already from their first song «Lo pèla pòrc» that the band surprises us with a song full of strength, speed and sounds typical of folk, creating with it a quite original amalgam and that is that their songs are quite powerful added to an impeccable sound that allows us to perfectly appreciate all those details make this album an adventure to listen to and discover all its ins and outs.

The fact that the album is long allows them to draw us extensive melodic passages typical of folk, very well accompanied by a strong heavy base, or what is the same thunderous drummer and bestial solos. Even if you start listening to the album for «Novempopulania», you will be amazed at the power that this band possesses and how well it mixes styles throughout its songs. The opposite case we have with «Suu camin estelat» that starts calm and fun, with elements typical of folk to change completely shortly and offer us its most extreme, simply wonderful, since that scream and subsequent speed is pure power metal.

If you are looking for an original album to discover and that in turn will surprise you with each listening due to the wide range of possibilities of sounds and styles it has, «La Halha» by Boisson Dinive is undoubtedly our bet. The strength, inspiration and even the good vibes that this album transmits is undoubtedly a gem in the times that we have had to live. I invite you to discover it.

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